Maison rénovée avec un ravalement de façade

Conseils et astuces

Passoire thermique : quel est le profil des logements en France ?

Logement mal isolé
Mauvais DPE
Energivores
Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?

Une passoire thermique est un terme utilisé pour désigner un logement qui aurait une consommation de chauffage et/ou de climatisation excessive. De manière générale, ce type de logement possède une étiquette énergie F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE), il s’agit d’habitations mal isolées et victimes de nombreuses perditions thermiques pouvant être causé par une toiture non isolée équipée de fenêtres usées en simple vitrage, … Ce sont donc des types de logements très énergivores difficiles à chauffer en hiver et à rafraîchir en été, impliquant de dépenses importantes en matière d’énergie. De plus, à une plus grande échelle et étant donné qu’une part non-négligeable des logements français entre dans cette catégorie, ces « passoires thermiques » génèrent davantage de CO2 ce qui contribue à l’effet de serre et donc au réchauffement climatique. 

Afin de déterminer si un logement est considéré comme une passoire énergétique, il est nécessaire de mesurer sa consommation d’énergie à travers un audit énergétique.

Caractéristique d’une maison construite dans les années 80 et les 2000 ?
Années 80 :

La maison des années 80 sont différentes de celles des années précédentes par une construction de plain-pied avec ou sans étage. Le sous-sol intégral est donc plus à la mode. Construites selon les opportunités des parcelles de terrain et des règles d’urbanisme, elles ont suivi l’évolution des différentes réglementations thermiques mise en place à partir de 1974. Pour la très grande majorité des cas, la maison des années 1980 se décline sous la forme d’un pavillon en parpaing ou en plaques de béton, coiffé d’une toiture à double ou 4 pentes. Souvent mal orientées par rapport au soleil, les maisons des années 1980 se posent en fonction du terrain au milieu d’une parcelle ou en bande de maisons mitoyennes. Les années 80 marquent l’entrée dans le tout électrique. Le chauffage était ainsi largement électrique via des radiateurs individuels ou via les premiers planchers chauffants. Les murs bénéficient parfois de doubles cloisons avec isolation par lame d’air ou isolant intercalé. Les menuiseries sont en bois, aluminium ou PVC et les fenêtres bénéficient du simple ou double vitrage selon la construction. Les combles sont quant à eux quelques fois isolés ou aménagés. Dans ce cas, une isolation sous les rampants de toiture est généralement présente. Cependant, même si les logements des années 80 ont peu à peu intégré des éléments d’isolation, ceux-ci restent limités du fait d’une énergie encore abordable pour les foyers à cette époque. Quant à l’isolation thermique, les performances sont appréciables, mais elles seront difficiles à améliorer, car les matériaux utilisés supportent peu les surisolations par l’extérieur.

Années 2000 :

Avec le protocole de Kyoto de 1997, la problématique de la réduction des émissions de gaz à effet de serre est de plus en plus importante. La Réglementation Thermique 2000 introduit alors une nouvelle notion : le confort d’été. L’isolation de l’habitat doit ainsi être aussi performante en été qu’en hiver. 5 ans plus tard, la RT 2005 poursuit les objectifs de la réglementation précédente en augmentant davantage les niveaux d’isolation requis. Une carte des zones climatiques françaises est dressée afin d’adapter les exigences de l’isolation en fonction de chaque région, et le label BBC (bâtiment Basse Consommation) est mis en place. Ces logements ne manquent pas d’intérêts : matériaux de qualité, isolations impeccables, terrasses, ascenseurs, parkings, charges sous-contrôle. Les espaces sont fonctionnels, les cuisines souvent ouvertes sur le salon, les accès bien sécurisés. De très nombreux programmes de défiscalisation du début des années 2000 arrivent à échéance, ce qui entraîne un afflux important de ce type de biens sur le marché, sous réserve de faire attention aux détails et aux finitions.

Dans quel département sont-elles les plus nombreuses ?
Carte national des logements avec un mauvaise DPE

Le Cantal, fait donc figure de mauvais élève avec 47 % de passoires thermiques. La Creuse (44 %), la Nièvre (41 %) et la Haute-Loire (37 %) complètent le bas de tableau.

Ainsi, les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et la Gironde sont les bons élèves du classement. Ils sont suivis de près par le Gard et le Var (7 %), ainsi que les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, la Haute-Garonne, les Pyrénées-Orientales et l’Hérault (8 %) favorisés par un climat doux, ont seulement 8 % de leur parc immobilier classé comme passoires thermiques.

Qui occupent en majorité les logements « passoires thermiques » ?

Un peu moins d’un ménage sur deux (45 %) occupant une « passoire thermique » est un locataire du parc privé. Parmi eux, 65 % vivent dans un appartement et 35 % dans une maison. Pour le reste, 16 % sont des locataires de HLM. Au total, 61 % sont des locataires et 39 % sont des propriétaires occupants (31 % vivent dans une maison et 8 % dans un appartement.). Il est bon à savoir que si les propriétaires sont décisionnaires en matière de travaux privatifs, c’est l’assemblée générale de la copropriété qui décide des travaux relevant des parties communes, un élément décisif pour améliorer la performance énergétique d’un immeuble.

Le parc privé désigne tous les logements qui ne sont pas gérés par les bailleurs sociaux, qu’il s’agisse de logement autonome, de collocation ou même de chambre chez l’habitant.

Quelles sont les solutions pour rendre son logement plus économe en énergie ?

Afin de rendre son logement plus économe en énergie, il faut d’abord revoir l’isolation du logement afin de faire la chasse aux courants d’air. En effet, le toit et les murs sont responsables de 30 et 25 % des pertes d’énergie. Isolation des combles ou opter pour l’isolation par l’extérieur, une fois l’enveloppe de votre logement optimisé.

Les fenêtres et les menuiseries sont un poste important de perte énergétique alors pensez a les changez en vous équipant d’un type de vitrage plus performant qui vous permettra de réduire vos consommations d’énergie de 60 %.

Ensuite, il est utile de remplacer son chauffe-eau par un modèle plus performant, une vieille chaudière peut être à l’origine d’une consommation importante. Ces dernières années, de nombreux modèles très performants ont été lancés sur le marché comme le chauffe-eau thermodynamique qui permet de faire des économies de 75 % par rapport à un chauffe-eau classique. Son prix est un peu élevé, mais est amortissable grâce à sa rentabilité.

Mais encore penser à vous équiper d’une climatisation réversible. Ce système de climatisation consomme 25 à 45 % de moins qu’un appareil de chauffage classique, la raison est que le compresseur est le seul a utilisé de l’énergie électrique sur ce type d’appareil.

De plus, il est conseillé de réguler et programmer vos équipements dans la maison et d’opter pour la récupération de l’eau.

Enfin ne négliger pas l’éclairage et les appareils électriques, remplacer vos ampoules à incandescences pour des allogènes éco qui sont plus économes (20 à 30 %), à des ampoules fluocompactes qui sont quant à elles plus économes à 80 % ou à des leds qui elles sont plus économes à 90 %.

En savoir plus :

La climatisation, que dit la loi ?

Qualibat RGE

Liste des aides financières : 

MaPrimeRénov’

Aide « Habiter mieux sérénité » de l’Agence nationale de l’habitat (Anah)

Éco-prêt à taux zéro

Le dispositif Coup de pouce économies d’énergie

Chèque énergie pour aider à payer des factures d’énergie ou des travaux de rénovation

Aides des entreprises de fourniture d’énergie (CEE)

TVA à 5,5 % pour les travaux d’amélioration de la qualité énergétique

Réduction d’impôt Denormandie

Exonération de la taxe foncière pour les travaux d’économies d’énergie

Les aides locales pour financer vos travaux de rénovation énergétique

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